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Un atlas mondial caractérise la réponse des glaciers au changement climatique

Un atlas mondial caractérise la réponse des glaciers au changement climatique

Cinq chercheurs de laboratoires français, suisses et danois ont modélisé une cartographie qui couvre 98 % des glaciers de la planète et permet de mieux évaluer leur variabilité spatiale et vitesse de fonte en réponse au réchauffement climatique.

Cette cartographie a été élaborée à partir de données satellitaires en libre accès, et grâce à l'évolution récente des moyens de calculs

L'article publié sur le site meterologie.com précise que si la masse des 220 000 glaciers de la planète est « modeste », par rapport à celle des calottes glaciaires, leur fonte est si rapide qu'elle contribue fortement à la hausse du niveau de la mer.
De plus, leur apport en eau, pour de nombreuses régions du globe durant leur saison sèche, rend la connaissance de la quantité d'eau renfermée par les glaciers et son évolution d'autant plus « essentielle ». Jusqu'ici, les estimations des volumes des glaciers, de leur vitesse d'écoulement et de leur variation de masse étaient « incomplètes », car portant sur les mesures in situ d'un nombre limité de glaciers.

«La disponibilité mondiale d'observations à une résolution décamétrique ouvre la possibilité de cartographier la vitesse d'écoulement en surface de tous les glaciers, y compris pour des petits glaciers de quelques dizaines d'hectares», écrivent les chercheurs, Romain Hugonnet, Romain Millan, Jérémie Mouginot, Antoine Rabatel et Étienne Berthier.

Cette nouvelle cartographie offre aussi la possibilité d'évaluer le volume de glace des glaciers et des calottes glacières, « l'écoulement et les pentes observés en surface d'un glacier pouvant être reliés à l'épaisseur de la glace ».

Les chercheurs ont évalué la perte de masse de l'ensemble des glaciers de la Terre à 267 Gt (gigatonnes) par an entre 2000 à 2019, équivalents à 4,5 % du volume de glace des années 2000. Cette perte s'est accélérée passant de 227 à 298 Gt en deux décennies. L'Europe centrale, l'Asie du nord et les zones intertropicales ont connu les pertes les plus importantes : 30 % par rapport à leur volume initial.

Source : Montagne News

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