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Le colloque « Risques & Tourisme » met l’accent sur l’observation

Le colloque « Risques & Tourisme » met l’accent sur l’observation

Les participants ont échangé sur les défis et opportunités liés à la gestion des risques dans le secteur touristique, en particulier dans le contexte du changement climatique, mais également sur la nécessaire observation et objectivation de ces changements.

Les conséquences de l’évolution climatique ne se limitent pas à la possibilité ou non de pratiquer un loisir en montagne. C’est l’un des enseignements du 2ème colloque Risques & Tourisme du 15 octobre dernier articulé autour de la thématique « Comment les professionnels du tourisme s’emparent de la culture du risque ? ».

Parmi les intervenants, Xavier Caihol (Edytem /USMB) a présenté un travail réalisé en collaboration avec le SNGM, sur l’adaptation de la pratique de l’alpinisme à l’évolution climatique. Le chercheur a illustré son propos en catégorisant les cent plus belles courses de Gaston Rébuffat (1973) : près d’un tiers des itinéraires n’est plus du tout fréquentable et un tiers l’est à certains moments de l’année.
La collaboration entre socioprofessionnels, collectivités et associations de pratiquants doit permettre d’objectiver les changements géomorphologiques et glaciologiques et leur impact potentiel sur les itinéraires d’alpinisme afin de gérer les risques à court terme, mais aussi définir la limite d’adaptabilité d’une pratique avant qu’elle ne devienne plus possible de façon irréversible.

En présentant « Regards d’altitude », Jean-Marc Vengeon, président du Syndicat national des guides de montagne (SNGM), a aussi illustré le principe de la science partenariale : tout professionnel observant un phénomène peut le photographier, le localiser, le commenter si nécessaire pour le transmettre à la communauté. Aujourd’hui, un alpiniste retient ce qui est nécessaire à son déplacement sans surveiller l’ensemble des évolutions observables sur le territoire. Dans le récent cas de la Bérarde, par exemple, le lac en formation a été vu par de nombreux témoins, mais personne ne l’a regardé précisément. La nouvelle donne climatique nécessitera de former différemment ces professionnels à la culture de l’observation afin de recenser la montagne différemment.

Source : Montagne Leaders News

19 nov 2024