2050 : skiera ou skiera pas ?
Sans mettre en doute le réchauffement climatique, le nivologue Robert Bolognesi reste optimiste quant à l’enneigement dans les années à venir. A contre courant de nombreux spécialistes, il considère que le ski n’est pas menacé à moyen terme.
« On ne peut pas mettre en doute le réchauffement climatique, explique le nivologue. Pourtant, le ski n’est pas menacé à moyen terme, jusqu’en 2050. Car il y aura pendant longtemps encore passablement de neige dans les domaines situés au-dessus de 1500 mètres. Si les températures estivales sont en nette augmentation et affectent les glaciers, elles ne concernent pas la neige.»
Il estime que les prévisions d'augmentation des précipitations sous forme de pluie concernent surtout les plaines et les plateaux mais pas la haute montagne qui, à court terme, pourrait voir paradoxalement et provisoirement son enneigement augmenter en janvier et février.
« Sur la base de données homogénéisées de MétéoSuisse concernant le col du Grand-Saint-Bernard, à 2472 mètres d’altitude, et qui bénéficie de 156 années de relevés, ainsi que Château-d’Oex, à 1028 mètres d’altitude et 120 années de relevés, on constate dans les deux cas un réchauffement hivernal sur plus d’un siècle, mais un refroidissement en janvier et février sur les derniers trente ans. C’est encore plus vrai en haute altitude. On ne peut donc pas prétendre, sans nuance, qu’il fait plus chaud en hiver, conclut le nivologue. Et comme le réchauffement climatique va entraîner une augmentation des précipitations, les chutes de neige s’accroîtront en janvier et février en haute altitude.»
Mesure et équilibre, ne sanctifier ni la nature ni l’humain, tel paraît être néanmoins le credo de Robert Bolognesi qui tranche avec le manichéisme contemporain.
Un avis qui ne fait pourtant pas l’unanimité dans le milieu….
Source : Le temps
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